Tout a commencé par une sombre histoire de confiture de lait.

C’était ma première année au Resto-Zinc et, déjà, les idées et les envies fusaient.

Un soir ou un matin, je ne sais plus bien, je me suis rappelé le goût de la confiture de lait. Des notes tendres, de crème et de caramel, de douceur et de réconfort. J’y ai pensé très fort, j’en ai peut-être un peu rêvé tout haut… Et soudain des nouveaux-clients-déjà-habitués m’en ont réclamée.

Mais avec le gratin du moment ou l’assiette de fromages, ça le faisait pas franchement.

Une envie déclinée… en réalité.

Résumons : si on fait de la confiture de lait, il nous faut des tartines. Si on fait des tartines, il nous faut un ptit-déj’.

À cette époque, on était fermé le dimanche… Alors on a ouvert, pour cette tablée d’habitués-curieux et, pensait-on, tous ceux qui viendrait en foule et en multitude profiter de notre brillante inspiration.

Pour parer l’assaut, j’ai passé une nuit blanche : de la confiture de lait ? OK, très bien. C’est parti.

Bon, je me suis un peu emballé.

Au petit matin, j’avais des kilos et des kilos de confiture de lait. Et uniquement le petit noyau-dur-et-si-cool des gourmands-habitués-clients à l’origine de l’affaire. De la confiture, il m’en restait plein les bras et le comptoir. Mais la vraie surprise, c’était pas ça : c’était de se retrouver un jour officiellement fermé, un jour où chacun est supposé chez soi.

Alors on a recommencé.

C’était un dimanche, c’était il y a 13 ans.

C’était, sans le savoir, l’ouverture de notre toute première saison des brunchs du Resto-Zinc.

 

L’assiette du moment… avec toutes nos folles propositions à la carte au dos (dont la star de la rentrée, la mouillette et son bel oeuf normand).

 

Depuis, les hivers se sont enchaînés, les audaces et les incontournables aussi : le hareng (Hareng dieppois, hareng de choix !!!) pour les plus vikings d’entre nous, les gâteaux tout juste sortis du four (en ce moment on se délecte de déclinaisons pommes ou poires – saison oblige ! – en cakes, tartes ou fondants choc…), le comté et la terrine, l’apéro chaussisson des petits…

Nos dimanches sont devenus notre rendez-vous préféré, le petit-déjeuner se transforme gaiement en journée partagée et la soirée en fête improvisée.

Y’a qu’à voir nos archives, pour comprendre combien c’est devenu sacré.

Voilà, au moment de lancer notre 14ème saison des brunchs, je me suis replongé dans mes souvenirs. On m’a dit que ça faisait bien longtemps, qu’il n’y avait pas eu de confiture de lait…

Vous en voulez* ?

 


*(Alors… réclamez-la… ICI !)

 

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