Un saut dans le vignoble…
Un enfant d’la balle ?
Un lien très particulier m’unit à Charles. Avant de le connaître lui, j’avais rencontré Astrid et Olivier, ses parents. Des vignerons passionnés, de ceux qui avaient tout plaqué de leur vie d’avant pour s’installer au sommet d’une colline gaillacoise et y façonner ce qui est aujourd’hui le domaine des Peyres-Roses.
Aussi, depuis tout petit, Charles entend parler raisin, vignes, vignification, chai, terroir… Et très vite, il a décidé qu’il voulait faire ça lui aussi : du VIN.
On perce le fût ?
Du coup, un jour, j’ai eu l’envie de renforcer ce lien Gaillac-Paris, et de demander à Charles une cuvée sur-mesure. L’idée initiale : faire un pied de nez au Beaujolais nouveau (mon Gaillac nouveau à moiiiiii !) : j’ai demandé à Charles de réunir une équipe de vendangeurs, et de penser à cette réflexion d’Anne-Claude Leflaive « Un vendangeur heureux, ça se sentira dans les vibrations du vin... ».
Autant vous dire que quand Charles a débarqué rue de la Roquette avec LE fût du Resto-Zinc, j’étais juste hyper fier-touché-ému-excité… tout ça à la fois et dans le désordre. C’est pas tous les jours que l’on peut suivre le travail d’un vigneron depuis sa « naissance de vigneron » ET défendre ses vins de façon aussi complice.
Et son travail, il est dingue.
Loin de se reposer sur les choses établies par ses parents, Charles remet tout en cause, se forme sans cesse, explore et teste. C’est un passionné de biologie, un fou du vivant, de la nature et de ce qu’elle produit de meilleur.
Rien d’étonnant alors à ce que même ses tous premiers jus (ce qu’on appelle dans le jargon beaujolais le « vin nouveau ») soient croquants, pleins de saveurs, digestes et souples.
Une visite au domaine ?
L’air de rien, pieds nus et un vieux T-shirt de travail sur le dos, Charles vous fait oublier la chaleur et la fatigue et vous parle de choses 1000 fois entendues… comme si c’était la toute première fois.
Il parle vite, très vite, mais reste clair et pertinent : sa volonté de reconstruire un écosystème agricole proche d’une ferme à l’ancienne, et non une propriété viticole en monoculture, est fascinante. Il a une conscience aigüe de l’importance de la biodiversité, et met tout en oeuvre pour la préserver et la favoriser : haies, bosquets, arbres, champs en rotation et petites parcelles de vigne disséminées au milieu de tout ça.
Plus loin que le bio, il travaille selon les préceptes de la biodynamie. Il a aussi installé des ruches pour sauvegarder les abeilles, et a des moutons dans ses vignes en hiver pour un engrais naturel. Il semble sur tous les fronts, et bouillonne d’idées.
Et puis il sait s’entourer – il fait notamment partie de ce joli groupement de vignerons en bio « Terres de Gaillac » – et écoute ceux qui l’ont précédé :
Le vin, fais le comme tu l’aimes… Comme ça, si t’arrives pas à le vendre, tu le boiras !
Ce précieux conseil lui vient ni plus ni moins que de Bernard Plageoles, l’un des hommes les plus respectés de l’appellation.
Et il semble s’y tenir, quand il avoue qu’il a du mal à mettre à la vente certaines de ses cuvées un peu rares…
Le SCOOP 20018
Cette année, on double notre audace !
On attend avec impatience notre fût de Gaillac nouveau, le premier vin de l’année du domaine, issu de raisins provenant de l’ensemble des parcelles du domaine, vinifiés ensuite en macération carbonique pour favoriser l’expression fruitée des jus.
MAIS on ne s’arrête pas là, et on aura un 2ème fût, de vin blanc cette fois…
Impeccable ? Non ! Deuxpeccable… comme disait mon grand-père 😉
Rendez-vous donc jeudi 15 novembre dès 17h30, pour rencontrer Charles, goûter ces vins qui n’étaient hier encore que des fruits, repartir avec votre bouteille fraîchement refermée… et pleins d’autres surprises !
Article écrit en collaboration avec Aurélie, de Ma route du vin, qui était dans le coin cet été 😉